Rattle That Lock est le quatrième album studio du guitariste David Gilmour, sorti en septembre 2015.
Contexte
La pièce-titre de l'album est construite autour du jingle de la SNCF et se classée 71e en France lors de sa sortie.
Ce jingle a été créé par Michaël Boumendil qui a ainsi collaboré à l'écriture du titre, raison pour laquelle ce dernier
apparaît comme le coauteur de la musique, aux côtés de David Gilmour.
Richard Wright (claviériste de Pink Floyd, mort en 2008), se retrouve sur l'album grâce à un échantillonnage de sa voix sur
la chanson A boat lies waiting écrite en son hommage, même si son nom n'apparaît nulle part dans le livret. Mais il est tout
de même présent sur la version du boîtier, pour les Barn Jams, des improvisations réalisées en janvier 2007 : des bœufs
exécutés par les musiciens de la dernière tournée de Gilmour pour l'album On an island en 2006, avec Rick Wright aux claviers,
Guy Pratt à la basse et Steve DiStanislao à la batterie, dans une grange à côté de la maison de David dans le Sussex
en Grande-Bretagne. Par contre, Graham Nash, David Crosby ainsi que Robert Wyatt figurent sur la liste des musiciens invités.
Un autre ancien de l'entourage de Pink Floyd est présent sur l'album, il s'agit de Bob Rado Klose, qui était guitariste à
l'époque où le groupe s'appelait encore The Tea Set, puis The Pink Floyd Sound. Il était présent aussi sur l'album On an island
de David Gilmour. Le batteur Andy Newmark a déjà collaboré avec Pink Floyd, Roger Waters ayant fait appel à lui pour la
chanson Two Suns In The Sunset, pour l'album The Final Cut en 1983. Le fils de Gilmour, Gabriel est présent au piano.
Ainsi que Roger Eno, le frère de Brian Eno, au piano. On retrouve aussi deux familiers de l'univers de Pink Floyd,
le claviériste Jon Carin et le bassiste Guy Pratt. L'album est coproduit avec Phil Manzanera, ancien guitariste de
Roxy Music, qui a déjà collaboré avec Pink Floyd sur One Slip de A momentary lapse of reason, ainsi qu'avec David sur
On an Island et The Endless River. Donc pour les nostalgiques de Richard Wright, il faudra se rabattre sur les Barn Jams.
Mais cette section n'est disponible que sur l'édition Deluxe et l'édition Digitale.
Analyse
Le premeier album studio solo DE DAVID GILMOUR depuis 2006 arrive moins d'un an après son dernier disque de Pink Floyd,
The Endless River , un requiem pour le regretté claviériste Rick Wright. Vous entendez encore les disparus ici.
"Ce que j'ai perdu était un océan", chante Gilmour dans "A Boat Lies Waiting", une lente chevauchée des signatures de Floyd :
son sustain de chant d'oiseau à la guitare ; une figure de piano évoquant le ravissement patient de Wright dans « Us and Them »
de 1973. "Et je roule juste derrière vous", ajoute Gilmour, regardant sa propre mortalité, flanquée des harmonies consolantes
de David Crosby et Graham Nash.
Selon les standards classiques de Floyd, Rattle That Lock est conceptuellement modeste : une vie en un jour. Avec des paroles
de sa femme Polly Samson, Gilmour réfléchit au temps qui passe et à l'urgence de vivre pleinement ce qui reste, en commençant
par son ouverture de guitare à l'aube rampante "5 AM" et le train matinal de la chanson titre. Le flux des humeurs —
la valse pensive « Faces of Stone » ; les mémoires de la jeunesse jazzy « The Girl in the Yellow Dress » (avec des bêlements
lointains de cornet de Robert Wyatt) ; le rock martial, cerclé de lumière, de "Today" - est saisissant et efficace, rappelant
le côté crochets et refrains de Meddle de 1971. Mais Gilmour est, inévitablement, le plus éloquent ici en tant que guitariste.
Dans les arcs emblématiques d'aigus argentés illuminant la "Beauty" instrumentale, le guitariste de 69 ans sonne
comme un maître expressif de son métier, celui qui n'a pas vieilli d'un jour.
COVER-STORY
La pochette de 'Rattle That Lock' a été réalisée par Dave Stansbie de la Creative Corporation sous la
direction de Aubrey Powell (Hipgnosis ).